A bas la tour de Babel européenne !
L’Europe a ses symboles : le drapeau et l’hymne (L’ode à la joie de Beethoven). L’Europe a sa monnaie : l’Euro. L’Europe devrait avoir sa langue : l’Espéranto.
Les bienfaits d’une langue commune
Une langue commune permettrait de donner plus de démocratie à une Europe qui en manque cruellement. Soyons précis ! En 2005, lors du vote (ou pseudo vote) des européens sur la Constitution, un débat entre les « eurocitoyens » aurait permis d’éviter aux extrémistes de nos pays d’effrayer la population avec « le plombier polonais », par exemple. L’idée d’introduire une langue institutionnelle afin de faciliter l’échange, mais également de baisser nos dépenses en faveur de la traduction des textes dans les 23 langues officielles de l’Europe (511 millions d'euros(1)) paraît inéluctable. L’anglais pourrait sembler être cette langue. Le problème est qu’il ne faut pas privilégier une culture mais s’enrichir de la diversité culturelle européenne. L’espéranto, langue aux racines indo-européennes, convient parfaitement à cette volonté. Elle deviendrait le ciment d’une paix européenne durable.
Pourquoi l’espéranto ?
L’espéranto est une langue facile d’appréhension ; elle ne possède que 16 règles grammaticales fondamentales sans aucune exception. Pour donner un petit exemple : parolo (la parole) donne parole (adjectif), paroli (verbe) et parola (adverbe).Evident, non ? On lui fait le procès de ne pas avoir d’histoire. Or comme le souligne le célèbre écrivain Umberto Eco : c’est «une langue construite avec intelligence et qui a une histoire très belle » (2). L’Unesco avait voté deux résolutions, malheureusement non suivies, en 1954 et en 1985 afin de promouvoir la pratique de cette langue.
La solution
On pourrait réformer l’apprentissage des langues en Europe. Cette réforme reposerait sur la connaissance de deux langues principales. La première serait notre langue maternelle pour les échanges nationaux, la seconde serait l’espéranto au niveau européen. On pourrait alors, à partir de ce bagage obligatoire, enseigner d’autres langues, choisies par l’élève et donc apprises de façon plus enthousiaste et moins contraignante. En plus, grâce à l’instruction préalable d’une langue assez facile à maîtriser, cette méthode faciliterait l’apprentissage d’autres langues étrangères.
L’Europe sortirait grandie par l’adoption d’une telle réforme grâce à laquelle l’« eurocitoyen » reprendrait toute sa place. N’est-ce pas ce que l’on nomme démocratie ?
(1) selon le rapport d'Alexander Stubb (député européen) de 2005
(2) « A la recherche de la langue parfaite en Europe », Umberto Eco